Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Scrunch c'est quoi ?
Décédée sur ce joueb pour raisons diverses

-
Un si beau jour.
--> Portrait de Jeudi.

Le matin vient caresser ses rêves les plus doux. Les rayons du soleil pénétrèrent dans son sanctuaire dédié à Morphée. La lumière éclairait sa chevelure parfaite. Non, elle n'était pas blonde, mais bien châtain. Les clichés avant gardiste, disant que la beauté même venait d'une blonde, était révolu. Adieu Cendrillon et autres blondinettes ! Adieu Brigitte ! Bonjour petite au boucle si élégantes d'un châtain presque parfaite.

Rien n'y personne ne pouvait bouleverser son équilibre. Les paupières à peine écloses, elle entendit un groupe, entre autre, se mettre à chanter d'une voix mélodieuse, parfois agressive, des accord de Do, Ré, Sol et La. Elle avait mis ce CD il y a déjà une dizaine de jours, mais elle ne pouvait s'en passer. Cette chanson lui rappelait son visage à Lui. Celui pour qui ses rêves avaient été presque fantasmagorique. Près d'un fantasme, près de la mort, loin de l'Amour, loin de la réalité.

Son chat sauta sur le lit. "Salut ma belle". Premier mot de la journée. Premier câlin aussi. La bête était docile, et venait lui léchait la joue. La bête la regardait avec des yeux proches du dévouement total. Elle la remerciait autant de fois que c'était possible. Le café se mit en route. Et cette odeur inonda l'appartement de trois pièces. Rien de meilleur que cette odeur familière. Les oiseaux paillaient sur le balcon. Le soleil montait un peu plus. Elle savait déjà qu'elle était un peu en retard. Mais les journées du printemps étaient celle qu'elle préférait.

Elle se leva d'un bond. Non ce matin, elle ne pourrait pas aller faire ce fameux footing avec sa voisine de pallier. D'ailleurs, celle-ci était déjà partie depuis une bonne dizaine de minutes. Elle se leva donc d'un bond. Elle ouvrit en grand les volets de l'appartement. Le soleil vint lui fouetter les yeux. " Une journée magnifique, tu ne trouves Violine?". Elle n'eut comme réponse que le ronronnement de la boule de poil couleur ange.

Elle prit quelques affaires. Un jean's, un débardeur, puis un gilet. Et son indémodable culotte, très sport, tout en étant très sexy. Elle la préférait largement à ces strings sans aucun intérêt. Elle mit la radio. Un flot de parole commença. Elle devait savoir comment le Monde allait. Encore un attentat en Palestine. Encore un meutre, une disparition d'enfant. Le Monde n'avait donc pas changé en une nuit.

Elle prit une douche rapide, juste de quoi la réveiller. L'eau était un de ses ressources si rares aujourd'hui, qu'elle ne préférait pas s'attarder sous ce luxe. Elle sentait bon la vanille en sortant du brouillard qu'elle avait créer. Une tasse de café, une tartine de confiture, puis le journal que la voisine sportive avait déposé avec un mot " Sacré faignasse ! Mais bon je ne t'en veux pas, je crois les doigt pour toi ce soir".

Ce soir. Ce soir peut-être elle allait changer de vie. Ou du moins elle allait changer quelques choses. Elle ne savait pas vraiment pourquoi cette journée était si importante à ses yeux. En fait, elle ne voyait pas du tout pourquoi elle avait mis tant d'espoir dans UNE journée de sa vie. C'est vrai, elle n'avait pas d'examen, elle n'avait pas une première de théâtre. Elle avait juste cette pièce à aller voir. Elle avait juste cette pièce à aller voir, où Lui jouait.

Elle pris le bus. Encore une journée de Fac. Elle aurait pu tenter beaucoup plus, mais elle préférait encore profiter de sa belle jeunesse. Cette ambiance unique en amphithéâtre lui faisait aimer la vie. Tiens, Maryline était déjà là. Avec son nouveau mec. Décidément, son amie l'étonnera toujours. Après le punk, le camé, voici le bonchic-bon genre. Une bise au nouveau venu. Un regard complice avec Maryline. Elle l'aimait déjà. Encore une nouvelle catastrophe sentimentale, où elle devrait consoler son amie de " ces salauds d'homme".

Jérôme lui sauta au cou "Salut ma beauté". Rah ... Encore un pot de colle. Décidément, elle ne serait jamais tranquille. Une bise par ci, une bise par là, elle était appréciée dans cette amphi d'histoire. Sa beauté faisait fantasmer plus d'un. Ses cheveux, ses lèvres si parfaite, ses yeux marrons intenses légèrement maquillés. Ce visage si fin, aux traits si parfait. Une beauté à l'état sauvage. Sans artifice. Elle faisait tourner les coeurs, comme les robes sur les valses de Vienne. Elle faisait tourner les têtes comme les senteurs d'Orient trop concentrés.

Jeune, belle, brillante. Tout pour être heureuse. Mais elle n'était pas heureuse. Alors, elle attendait le soir. Car ce soir, oui, elle pourrait être heureuse pour longtemps. Un mot arrive dans sa trousse "Prête pour ce soir? - Maryline- ". Son amie de toujours était au fond de l'amphi' en train de se faire peloter comme jamais. Décidément, il faudra qu'elle lui parle de ces prochains examens. Elle répondit vite fait " Oui, je suis prête, mais je dois me préparer à quoi?".

La journée passa à une folle allure. Deux heures d'histoire contemporaine, une heure de grec, déjeuner, voir des connaissances, prévoir une sortir samedi soir, organiser une fête chez celui-ci, chopper Maryline et lui faire la morale. Puis repartir dans l'amphi. Penser à ce soir. Penser à ce qu'elle allait mettre. "Rester simple". Elle n'arrivait pas à prendre ses cours. "Rester simple, naturelle".

19h. Chez elle. Morte d'angoisse. Le portable sonna. C'était l'heure de descendre, on l'attendait en bas. Une dernière touche de parfum, léger. Toujours la vanille. Un dernier regard au miroir. Non, il ne fallait pas, elle commença à douter. Une bise au chauffeur, elle monta dans cette voiture, avec son groupe de théâtre. Direction la Comédie. Elle entra dans ce grand théâtre. A l'entrée, il y avait un miroir aux alouettes avec tous les grand comédiens du siècle passé. Cela brillait. Elle était fascinée. "Tu viens la belle?". Le metteur en scène lui faisait des clins d'oeil. "On va rencontré les comédiens une heure avant la représentation".

Son coeur battit à la chamade. "Non tout va bien se passer... Il est sûrement malade...Il ne sera pas là..." Elle entra dans les coulisses avec ses camarades de théâtre. Une dizaine en tout. "Il ne me verra jamais..." Une loge, des femmes, qu'elle connaissait de la dernière pièce. Elle bavarde vite fait. Elle est encore très appréciée. Puis la deuxième loge. Les hommes. Elle ne le voit pas au premier coup d'oeil. Il était là, elle le sentait.

Le fauteuil. Son corps. Ses yeux.

[ Suite demain ]

 

Sorti des méandres de Scrunch, le Dimanche 11 Avril 2004, 21:23 dans mon foure-tou"Pensées".
Balancez des fleurs et des strings à l'auteur ! ( Les tomates aussi ..)