Levée comme d'habitude. Et grande nouvelle... *roulement de tambour**raclement de gorge* "Mesdames et Messieurs je vous annonce triomphalement, que ... J'AI DORMI !!!!" Oui, vous avez bien lu, j'ai dormi exactement 10 heures, sans interruption, sans cauchemar, avec beaucoup de rêves [ ... ]. Et pis pour combler le tout, en me levant, j'ai.. travaillé!!! Oui, oui, dissertation, courbes, maths, français, allemand, anglais. J'ai bossé. Pour le plus grand  bonheur de ma mère et surtout le mien. Les cours me manquent un peu..

J'aime bien les cours. Enfin j'aime bien apprendre. J'aime pas toute l'autorité qui peut avoir dans une enceinte de lycée. On est assez grand pour savoir si on va ou non en cours. Si je suis au lycée, c'est pour me payer encore quelques années d'apprentissage. Alors c'est pas pour qu'on me foutte deux heures de colle pour deux heures manquées un jour de neige et où je préférais rester sous la couette. Surtout pour de la Science-Nat', moi qui ne supporte pas ça. C'est des sciences.

Une journée qui avait bien commencée. J'étais de bonne humeur. La joie d'hier n'était toujours pas redescendu le matin. Je chantais, dansais, riait d'un tout. Le midi ma soeur était là avec sa petite fille de trois mois, Margaux. J'l'aime bien la p'tiote. Elle me fait marrer. Tout était parfait.

Claire est venu me chercher à 14h, on est allée boire un coup avec un couple d'amis, et puis 'j'ai rejoins Amaury, chez Ben. Ca commençait déjà.

On se dispute rarement avec Amaury. Je crois qu'il vaut mieux, vu que j'ai un caractère assez voire très têtue, et que lui est pareil. On ne reconnaîtra jamais nos torts. Enfin, moi je mets de l'eau dans mon vin, car Amaury mets bien à l'épreuve mes principes féministes et égalitaires. Surtout devant ses potes. Mais je ne lui en veux pas.

Non aujourd'hui, on ne se disputerait pas. Je le savais. J'étais de trop bonne humeur pour que je me dispute. Pourtant je le sentais froid, distant. Pas disant, il m'embrassait comme d'habitude, il me prenait dans ses bras. Il avait besoin de moi. On va chez lui. Sous sa couette. Il ne dit rien. Moi, je pète la forme. Il est mort. Il parle "Tit bout.. Je t'aime". "Je sais mon Ange", "Tu es quelqu'un de génial, formidable mais je détruis ta vie". Oui, bon, euh sinon je vais bien, oui pourquoi?.. Il veut pas me lâcher hein... "Tais toi mon Ange .. ", "Je n'aime plus la vie, je t'aime toi"..  Descente en enfer. Une semaine que le sevrage à commencer. Voilà, ça commence. Je pleure. Je m'effondre. Bravo la femme forte que je suis. Une parole et je suis liquide. "Tu vois, je te fais souffrir tu pleures". Je pleure de ma connerie. Je pleure parce que ça fait du bien. Je pleure pour toi, parce que toi tu ne t'écroules jamais. Je pleure, parce que j'ai rêvé cette nuit que j'étais enceinte, de toi, et que je rêve de faire ma vie avec toi. Je pleure de te rajouter des malheurs. Je pleure, parce que j'ai eu peur de te perdre. Je pleure parce que j'ai douté de toi.

Ce soir, je suis morose. La joie est parti. Je pense et repense. Je m'en veux. Je te veux.

Ne m'oublis pas, Viens à moi...