Alors, voilà, c'est fini. Il faut oublier ces mois qu'on a passé l'un avec l'autre. Balayés par la drogue, par une fille, par une week-end. T'as bousillé notre avenir par extasy. T'as bousillé ma vie par tes drogues, et maintenant tu m'écrases comme si je n'avais jamais existé. Seulement j'existe toujours,et je me retrouve seule. Si seule.. Mon Ange...

J'arrive comme une fleur chez toi. Tu m'avais manqué ce week-end. Ben était là. C'était bizarre. T'avais une drôle de tête et tu m'as choppé " faut que je te parle". J'avais compris. Je comprenais. Je criais déjà avant que tu prononces les mots. "Tais toi mon Ange. Non tu peux pas me faire ça, pas maintenant, jamais d'ailleurs". Je pleurais " Barres toi tailles toi d'ici". Il est parti. Seule si seule ...

Et puis Ben est venu me parle " Co arrêtes, je t'adore ma tite puce, t'as sorti Amauryde la merde, et là il trippe..." Je pleurais. Seule si seule...

Ben qui continue de me parler, moi debout contre le radiateur. "Co j'vais te dire franchement, parce que c'est le pire enculé là. Il y a autres choses. Il t'a fait cocu." Je tombe, je hurle. Seule, si seule...

Amaury revient. " Alors tu m'as fais cocu?" "Oui" "t'es encore avec?" "Oui." Il m'aurait pas dit oui, j'aurais pardonner, il était sous extas, obligé. Je l'aime. Je pleure, je ne le frappe même pas. Il m'oblige à le regarder dans les yeux. Comment il peut encore me regarder dans les yeux? Mes yeux qui brûlent d'amour pour lui. Mes yeux qui ne trouvent plus écho dans les siens. Seule, si seule ...

Et puis tout s'accélère.. Une heure chez Ben à pleurer, le midi lamentable, et puis la nouvelle, elle l'a rejoins hier chez sa mère. Elle a dormi dans le lit où j'avais été. Seule, si seule, encore plus seule...

Et le coup final, fatal. Comme un roman à l'eau de rose. " Les histoires d'amour finissent mal, en général". Je sors à quatre heures, je vais en ville avec une amie. Elle est là. Avec lui. Main dans la main. Je m'approche d'elle. "On se fait la bise?" Je sors tellement naturellement que Amaury est sur le cul. "Non je crois pas". Voilà. Sa réponse. Et puis Amaury me regarde " Si t'as un problème c'est avec moi, pas elle". Et je hurle. "Enculé". Je hurle en plein centre-ville. Des potes m'emmènent dans une petite rue. Ses propres potes sont sur le cul. Tout le monde est avec et autour de moi. Seule, si seule...

Alors voilà. Ce soir je suis rentrée, c'était mon conseil de classe. Je t'ai défendu. Je suis revenue. Seule, si seule. J'ai gravé ton prénom dans ma peau. Le sang coulait en même temps que mes larmes. Ce soir, je t'ai envoyé un message "Je te hais petit à petit. Plus je te hais, plus ma vie diminue. Je t'aime mon Ange". Stupidité totale. Je suis seule ce soir, si seule...