Ma Drogue. C'est reparti. J'ai passé environ quatre heures devant cet écran. A croire que je recherche quelques choses d'important en restant ici. J'ai passé en revue un nombre incroyable de joueb, en me disant que le mien était bien médiocre face aux grands d'ici. Et puis je relis mes conversation sur MSN. Ces petit bout de sensation qui traîne dans cette ordi.

"La vie est parfois dure". J'ai explosé de rire quand Amaury m'a sorti cela. Il était défoncé. Je vois même pas pourquoi j'espère encore, qu'un de ces quatre il s'en sorte. Je suis franchement désespérée et encore plus inquiète qu'avant. J'aimerai tant qu'un jour, tout s'arrête et que cette saloperie nous laisse tranquille. Mais pour l'instant ça persiste.

J'étais bien naïve de penser que ça allait s'arrêter en moins d'un mois. Je me sens seule, terriblement seule. Comment voulez vous que j'explique ce que je ressens ?  Comment je peux lui expliquer ? J'ai envie de hurler, de crier, de pleurer, de frapper, de taper, de vomir, de me cutter, de faire sortir cette haine, cette douleur, cette chose qui est en moi, ce sentiment qui augmente chaque jour, ce sentiment qui me bouffe petit à petit jusqu'à ce que j'explose. Je t'aime mon Ange, je t'aime tellement, j'en pleure qu'en j'en parle.

Je t'aime et tu te détruis. Tu te ronges. Moi, je regarde, passive. J'ose même plus te parler. Te parler de ça. Et pourtant ça me dérange. Demain, j'essaie. Demain je mets des mots, des phrases à ma peur, ma souffrance. Demain, je te promets, on parlera.

Elle faisait le café, tu lui avais demandé, mais ses mains étaient impossibles à contrôler. Elle ne pouvait prendre la cuillère et mettre trois cuillères à café comme lui avait appris sa Maman. Toi, tu roulais ton Joint. Alors tu étais occupé ailleurs. Tu a entendu la cuillère tombait. Tu t'es retourné. Tu l'as vu tremblante, mains posées sur l'évier, en larme. Juste avant l'incident, elle t'avait dit assez méchamment qu'elle était contre à ce que tu ailles à cette teuf' ce week-end. Tu prendrais des plombs, tu le savais aussi bien que elle. Mais elle ne voulait pas. Elle était partie dans ta chambre et toi, tu l'avais rejoins. Tu avais élevé un peu le ton, et elle tremblait. Elle était blanche. Tu lui conseillas de manger, de dormir, de boire ou de fumer même. Mais non, elle était dans son silence. Tu vis ses yeux. Ils étaient si beaux quand ils te regardaient. Ils avaient une petite pointe d'inquiétude. Elle t'aimait, tu le savais. Alors quand la cuillère à café tomba, qu'elle allait tomber, tu te levas d'un bond, la pris dans tes bras et l'installa sur le canapé. Tes amis ne savaient que dire. Elle pleurait, Elle pleurait. Tes questions, tes câlins n'y faisaient rien. Elle pleurait. Comme une enfant. C'était la troisième fois depuis le début de cette semaine qu'elle pleurait. Comme un appel, un trop plein. Elle pleurait pour te dire "stop". Elle pleurait pour te dire "au secours". Elle pleurait d'amour, elle pleurait d'angoisse. Alors, tu allumas ton joint, et fis semblant de voir que le malaise était là à cause de ce qui bouffait ta propre vie. Et qui bouffait la sienne maintenant. Elle pleurait...