Depuis quelques jours, je ne trouvais plus vraiment d'inspiration. Tout simplement, je ne ressentais plus l'envie d'écrire. Les mots ne couraient plus dans ma tête comme d'habitude. Ou alors, quand ils couraient, je n'avais pas d'ordinateur. Et puis, je ne sais pas, je crois que j'étais bien sans y être, et quand j'étais sur internet, je parlais avec trop de monde pour écrire, je me prenais la tête avec trop de monde pour réfléchir.

Je ferais une description détaillée de mes journées dans mes prochains articles. Cet article va être un peu le pot pourri de mes humeurs du moment. Si j'ai encore des humeurs.

J'ai un mal de tête affreux. Le genre qui vous prend à 2h, et puis vous lâche vers les 11h. J'en peux plus, je serais prête à me taper la tête contre le mur. Mais, je crois que j'aurais encore plus mal. Je sais pas où j'en suis. Je sais plus qui je suis, où je suis, comme je suis. Le verbe "être" a été rayé de ma mémoire.

Je crois que je tombe dans une léthargie totale. J'ai envie de rien. Quand Thomas me touche, ça me fait frémir. J'ai l'impression que c'est Amaury. Je deviens distante, et glaciale.

Et puis, je suis surtout énervée, parce que, je perds quelqu'un, je le sens, et ça m'énerve. J'en suis venue à m'engueuler avec Guillaume, et cela, ça pouvait pas être pire. J'en ai marre de perdre un mec qui pour moi compte plus que tout, enfin pas plus que tout, mais qui compte beaucoup et énormément. Ca m'énerve.

Et puis, cet aprem, quand Thomas me touchait, je suis devenu distante et froide. Je ne supporte pas. Je ne supporte pas son regard, ses mains. Je pleure. Je pleure encore et toujours. Je me sens seule, abandonnée de tous. Pourtant, tout le monde est là. J'ai encore besoin d'Amaury. Saloperie de nostalgie, je hais la nostalgie. Je hais de penser à lui. Je ne l'aime plus, hein que je ne l'aime plus? Je me dois de ne plus l'aimer.

Et mes règles qui n'arrivent. Le retard. Et si j'étais enceinte? Et si, et si... Toujours des Si, des questions, des tourne en rond. J'en ai marre de tourner en rond. J'aimerais du concret. J'aimerais que tu meurs dans mon esprit, que tu sortes d'ici comme tu y es rentré.

J'aimerais aussi qu'on me foute la paix, qu'on me sorte de sa vie, et qu'on me dise "byebye". Oui, là, ça suffit. J'suis pas la poire de service à qui on donne des bons points, un os quand elle réussit, ou une frappe quand ça va pas. J'suis pas celle qu'on appelle quand ça va pas,et qu'on oublie quand justement ça va. Et quand moi, je crève, et bien, on ferme la porte. "Va voir ailleurs si j'y suis, je crois que j'suis plutôt dans ce coin". Ca m'énerve qu'on me considère ainsi. Le bonheur des autres fait qu'ils m'oublient.

J'ai pas envie de me plaindre en fait. J'ai de la chance, j'ai des amis sur qui compter, mais des fois, j'aimerais qu'une ou deux personnes pensent encore à moi...