La vie change, passe, tourne. Ca fait mal, ça fait peur, ça fait plaisir. Tu aimes, tu dévores, tu dégustes. Puis, tu n'aimes plus, tu dégueules, tu vomis ces petites choses, ces petits truc qui t'ont bouffé, miné, tailladé.

Remarquable, époustouflant. Tous ce que j'ai voulu, rêver, désirer, je le réalise. En restant la même. Avec Amaury, je devais transformer mon mental, pour être conforme à ces pensées. Avec Thomas, je peux sauter partout, rire d'un rien, faire le tour des plots, sans qu'il me prenne pour une folle. Je reste l'enfant que je devais oublier avec Amaury. Alors, ça repose. Je le dis, avec Thomas, je repose l'esprit. Je respire.

Aujourd'hui, c'était vraiment le pied. Donjon avec Thomas à regarder le paysage. Les chevaux, les arbres, les prairies, les oiseaux. A parler de la vie, du passé, d'Amaury. Ca fait du bien. Puis un café, les yeux dans les yeux, à encore parler, à rire, à jouer. Puis, il y avait une sorte de marché. On est entré. C'était géant, parce qu'il y avait plein de monde, on était collé l'un à l'autre.  On regardait, on comparait, on faisait un peu vieux couple.  Sauf que ça fait 4 jours qu'on est ensemble. Puis ça se voyait que la complicité était déjà installée. Et en revenant dans notre rue, on est passé devant un petit chemin. Il mène vers le lavoir, le bois. On s'est regardé, et on est partis sur le chemin. On l'a pris, on courrait des fois, je riais, on est allé voir les chevaux, puis on a longé le ruisseau. Tous ce qu'on a descendu, il fallait le remonter. Dure, dure la montée! Mais on faisait des haltes, pour reprendre notre souffle.. Surtout pour s'embrasser.

Ma dyslexie revient aussi un petit peu. Cela ne m'inquiète pas trop, cela donne des situations comiques. "Le jour où j'irais en Colombine"... "Euh enfin en Colombie.." Explosion de rire. Oui, je suis vraiment bien. Même si souvent je pense encore à Lui. Pas quand Thomas m'embrasse. Non. Mais sur une longueur. Ce que j'ai fais avec Thomas, j'aurais pu le faire avec Amaury. Sauf que lui n'aime pas la nature. Alors, le fait de penser, que j'ai été avec Amaury, ça me fait mal. Je me pose des tas de questions, et pis j'oublis. La plaie n'est pas cicatrisée, mais j'essaye de l'oublier.

Je redeviens moi-même. Merci.