Je pensais avoir vécu une semaine en enfer. Non, non. Ce n'était rien. Je commence seulement à me rendre compte que je suis VRAIMENT dans la merde. A cause de ce cher Ange qui continue de me parler comme si il m'avait pas fait cocu. Des fois, je me demande, si tout va s'arrêter.

Dimanche soir. J'arrive toute heureuse chez ma mère. Elle tient une lettre. Du lycée. "t'as encore séché vendredi?". Une baffe. Je n'ai pas séche vendredi. J'ai une dispense de sport, donc ma dispense est valable. "Tu étais où?". Une autre baffe. Je commence à m'énerver. Les mots fusent. Les coups aussi. Je suis mal partout où je vais. Je hurle, je pleure. Ma mère voit les marques sur mes bras. Autre catastrophe. "C'est quoi ça?". Elle verse sa douleur sur Amaury, sur Claire, sur mes amis. " Une bande de merde ". Les mots sont lâchés. Ils courent dans mon esprit. Les pleurs, je me recroqueville sur le paillasson. Je pleure, je hurle, j'ai mal à la tête. Ma mère apelle ma soeur. Elle est furax.

Ma soeur arrive. Mon entourage est au courant de ce que fais Amaury depuis 2 mois et demi. Ils savent la drogue. Rien que ça. Je me sens trahis. Quand même. Je me sens seule. Très seule. Regard limite inquisiteur de la famille. Les emmerdes ne font que commencer. "Tu risques d'être convoqué chez les flics". Voilà. C'est dit. Je commence une longue descente.

Le lundi, peu de cours, voir pas de cours. Et pis bosser, encore bosser. Je rattrape ma présence physique mais pas psychologique. Je vide mon trieur, ma trousse. Les mots d'Amaury se baladent. Ses phrases aussi. On s'est engueulé cet aprem. Il trouve que je maigris à vue d'oeil. Je lui ai fais remarquer pour les T.P.E. C'est parti tout seul. Une enguaulde monstre en maths. Puis sa main sur ma cuisse. Un bisous sur le front. Amaury... J'avais envie de te prendre dans mes bras. Mais tu m'a sorti " C'est purement amical. Je connais ton corps. Et Amandine c'est le coup de foudre". Alors j'ai encore pleuré.

Le soir, rien. Enfin si, j'ai passé deux heures avec Paul. Je n'ai pas envie de sortir avec un autre garçon pour l'instant. Même si cela me changerait les idées. J'ai pas envie... Pas du tout envie...

Ce matin pas cours. Et pourtant au bahut avec Claire. Rencontre de mec. Sans plus. Je vis sans vivre. Et je bosse. Je me paye mes crise d'euphorie au bahut, et chez moi je déprime. Je mange, puis je maigris. Je l'aime puis je te hais.

Tu m'as menti. Adrien m'a téléphoné. Il est à Bordeaux. Il t'a appelé aussi. Tu ne lui as pas dit que c'était un coup de foudre.. Ou si... Physique le coup de foudre. Tu l'as fais avec, dès la première minute. Alors, tu m'as encore trahis. Tu ne viens plus au lycée. Tu sèches les cours que tu ne supportes plus. Tu fais le lycée à la dilettante. Tu dis que tu veux te faire virer. Pars dans ce cas. Je resterais seule comme d'habitude. J'aimerais que tu sortes de mon esprit. OU du moins, que quand tu me parles je ne sois pas "petite moi". Celle qui t'admire, qui reste devant toi comme une cruche,e t qui dit "Amen". Je suis en train de me révolter contre toi. Ca t'énerve. Tu ne me contrôles plus trop. J'aimerais tellement que tout soit comme avant. Que la drogue quitte ma vie. Que je sois loin d'ici.

Alors, j'ai pris une décision. Je vais partir de ma ville. Pour ma terminale. Je pars dans une grande ville, dans un lycée bien côté. Officiellement c'est pour préparer mon avenir. Officieusement, c'est parce que je ne supporte plus cette vie, ce regard, cette famille. Comme Adrien, je lâche du l'est. Je m'enfuis.

Parce que tu m'as marqué à jamais, et que je ne veux plus voir mes stigmates.