J'ai du mal à écrire en ce moment. C'est bizarre. Je n'arrive pas à sortir les mots. Cela m'arrive quelques fois, ce n'est qu'une petite passe de rien du tout. Je n'arrive pas à mettre les mots, sur ce que je ressens, pense, sur ce qu'il m'arrive. Même parler aux autres, cela devient difficile. Je deviens peu à peut muette sur MSN. Je n'arrive pas à expliquer, dire à mes vrais amis ce qui ne va pas, et puis, Amaury, le seul qui me suit encore un peu, je n'arrive même pas à lui dire ce qui ne va pas. 
                  Mais qu'est ce qui ne va pas ?

Hier matin, je suis allée chez l'allergologue en express. Bah oui, normalement, j'aurais du attendre 1 mois pour avoir un rendez-vous et en moins de 10 minutes, j'avais un rendez-vous pour la demi-heure suivante. Normal, j'avais le Bac, il me fallait vraiment un traitement de cheval pour faire que mes yeux et mon nez arrêtent de couler. Ce que j'ai appris, ne m'a pas du tout réjouie. Premièrement : une allergie aux graminées, c'est à dire tout ce qui est herbe ( et Scrunch a sorti son mot d'humour " Cela tombe bien j'suis une anti-drogue..." ) Deuxio : je suis atteinte d'un asthme modéré qui se cachait bien depuis longtemps. ( Hihihihihi le coquin !!!! ) Donc voilà, hier j'ai cru que j'étais toute foutute ( remarqué la conjugaison du verbe "foutu" mais cela vient de mon patois ). Mais non, je ne suis pas encore mourrute (encore le patois !) et cela va beaucoup mieux aujourd'hui.

Je ne sais pas ce qui ne va pas. Je ne sais pas du tout... Mais je ressens comme un vide dans la tête, dans la poitrine.

Et puis, tous ces gens qui n'arrêtent pas de me parler du Bac. Ils n'ont que ce mot à la bouche. Alors, que le Bac c'est si personnel. Le Bac, c'est tellement chacun pour soi. C'est la mesure des compétences, au bout de tant d'années d'étude de bases. Le Bac, c'est démerde-toi seul face à ta copie. Mais tout le monde en parle. Tout le monde se congratule, s'encourage. Oui, c'est normal. Mais tout cela sera vite oublié une fois devant le sujet. Ce n'est que Moi, seule, qui serais devant mon sujet. Moi qui serais maître de mes mots, de mes expressions. Il faudra que je les choisissent bien mes mots, il faudra qu'ils soient parfaits, rien qu'une fois dans ma vie, j'aimerais que mes mots sortent comme jamais ils ne sont sortis. Peut-être aussi pour cela que je ne parle pas et n'écris pas en ce moment : je m'économise inconsciemment.

Il me manque quelque chose, quelqu'un... J'entend cette voix, je la cherche, mais je ne la trouve pas... Reviens-moi, mon Petit, reviens vers moi, et prends moi dans tes bras...

Ca sent aussi les vacances. Mais même les vacances ne sont pas terriblement attractives pour moi. Je n'ai pas envie d'être en vacances, ou alors, si, si on me propose un autre programme. Je n'ai pas envie d'aller chez Pierre, pas envie de me glander, passer mes journées à rien faire, alros que j'ai tant à faire... J'aimerais faire le tour du monde, apprendre encore et encore, partir en Inde me ressourcer, travailler pour ma mention de l'année prochaine...

J'aimerais te retrouver, qu'on soit enfin heureux...

Je recherche un bonheur que je n'ai pas ici. Tout va bien, ici. Oh vi, tout va bien ! Je suis heureuse, je suis sûre que je suis heureuse ici. Mais j'ai l'impression que ma vie est ailleurs, que je n'ai pas ma place ici, même si je suis heureuse, hein...  Je ne me plains pas.

J'attend le déclic qui me fera dire qu'il faut qu'on se retrouve, mais non, il ne vient pas...

Et puis des tas d'idéaux s'effondrent pour cette dernière année ici. Oui, je voulais une Terminale avec tous les gens que j'aime, que je chéris, que j'adule. La plupart déménage, et je ne parle pas de l'ambiance pourrie qui m'attend en Terminale, dans cette classe encore plus médiocre que cette année. Dans une classe où le point fort est la médisance, et le point faible est le travail. J'ai envie de travailler,de "m'arracher" l'année prochaine, de tout donner. Avant de donner encore plus toute seule, dans une autre ville, pour la vraie vie d'adulte...

Je sais qu'on sera ensemble, je le sais.. Je te cherche mais ne trouve pas mon tendre Amour, mon si bel Amour...

Je rêvais tellement d'une année idyllique de Terminale quand 'j'étais au collège. Où tout le monde s'aimait, où serait uni pour la vie, où " on s'était donné rendez-vous dans 10 ans...". Et puis, je crois, que finalement, ce sera une année comme les autres, avec ces crétins, surtout ces crétins, ces douleurs, ces pleurs, le regret de ne pas être réuni tous ensemble... Je crois que je suis atteinte d'un syndrome qui s'appelle : la nostalgie de ce qu'on aurait pu avoir...

Je rêve tellement de toi, de ton visage, mon Inconnu, je t'attend mon Homme, mon toute petit Homme... Et je sais, que tu transformeras ma vie à jamais...

Oui, finalement, je vais magnifiquement bien...